Concarneau - Ville Bleue

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Dossiers

Attractivité touristique, qualité esthétique du cadre de vie, le patrimoine architectural d’une commune constitue un atout manifeste que Concarneau entretient désormais avec l’aide de l’État grâce à une convention.

Arrêt sur image

La taverne des korrigans

Balade au cœur de la ville

Bordée de criques et de plages de sable fin, Concarneau a ceci d’exceptionnel qu’elle vit au rythme des activités de son port.

Au cœur de la cité, joyau du patrimoine historique, la Ville-close 1 fait la jonction entre deux mondes : celui des pêcheurs et celui des plaisanciers. D’un côté le débarquement du poisson qui débute sous la criée à six heures du matin ; de l’autre les allées et venues, sur les pontons du port de plaisance, des navigateurs au regard détendu. Basés dans l’arrière-port, quai d’Aiguillon 2 , les petits bateaux de habitants, où plus d’un million de touristes se pressent chaque année. Premier ambassadeur de la Ville-bleue, l’avant-port se modernise un peu plus tous les ans afin d’optimiser l’accueil des visiteurs. Son plus grand atout ? Sa proximité avec les commerces et les bars-restaurants de l’hyper-centre. 
À Concarneau, Ville d’art et d’histoire, le passé ne se raconte pas uniquement dans la Ville-close : il suffit de tourner le dos à la citadelle et de traverser l’avenue Pierre-Guéguin pour mettre ses pas dans ceux des écrivains ou des peintres qui ont séjourné ici. « Le Circuit des artistes, une balade de 45 minutes environ, a été conçu par le service Patrimoine pour leur rendre hommage », explique Christine Labbé, guide conférencière de la Ville qui nous invite à remonter le temps en sa compagnie. Première étape de ce circuit : le bar-restaurant L’Amiral 3 , indissolublement lié à la mémoire de Georges Simenon. Pressé par son éditeur d'écrire des romans populaires, l'auteur séjourne à Concarneau durant l'hiver 1930-31. « C'est à la suite de ses nombreuses promenades dans la ville qu'il imagine l'intrigue du Chien jaune, roman policier dans lequel il décrit longuement cet établissement qui s’appelait à l’époque le Grand Hôtel mais qui prit, sous sa plume, le nom de L’Amiral, commente Christine Labbé. En 1932, à la suite du tournage de l’adaptation cinématographique par le réalisateur Jean Tarride, le Grand Hôtel a été définitivement rebaptisé L’Amiral. » La fiction est devenue réalité... Notre guide nous entraîne ensuite par la rue des Écoles jusqu’à l’église Saint-Guénolé 4 où une immense vague bleue sur fond rose, recouvrant le mur du porche ouest, accueille les fidèles et les visiteurs : « Cette mosaïque aux dimensions impressionnantes de 14 mètres de haut sur 12 mètres de large, a été créée par Jean Bazaine, peintre de renom, figure majeure de l’École de Paris, et Gino Silvestri, mosaïste, l'a réalisée. », précise Christine Labbé.

LA VITALITÉ DU MARCHÉ ET DES HALLES

Nos pas nous ramènent vers la rue Dumont-Durville 5 , commer- çante et très fréquentée par les Concarnois. Certains projets s’y concrétisent : l’ouverture d’un appart-hôtel de standing (Dormir en ville), concept qui a le vent en poupe, en est un exemple. Mais nos sens soudain en éveil nous entraînent irrésistiblement vers la place Jean-Jaurès où tout un monde d'odeurs dominé par les effluves appétissants des rôtisseries nous attend. C’est vendredi matin, jour de marché 6 . L’un des plus grands du département. L’un des plus animés aussi. Il attire les marchands ambulants et les producteurs de toute la Bretagne qui apprécient son ambiance bon enfant et conviviale. Ici se côtoient les ambu- lants réguliers et les saisonniers dont l’installation est organisée au tirage au sort par les placiers municipaux.
Autre lieu en mouvement tout proche du marché, les halles 7 , ouvertes tous les jours de 8 h à 13 h. On y recense seize com- merces alimentaires qui font la part belle aux produits locaux tels que poissons et crustacés fraîchement débarqués, huîtres et coquillages du Bélon, crêpes et gâteaux bretons, fromages du cru... Ces halles sont devenues un lieu incontournable où les commerçants artisans montrent qu’ils aiment leur métier et leurs clients. En 2015, ils ont d’ailleurs créé l’Association des commerçants des halles de Concarneau, pour mettre en place des animations destinées à dynamiser leur lieu de travail et faire plaisir à leur clientèle. « Tous les mois, nous organisons une exposition photos, précise Karine Sellin, dirigeante associative. Les piliers intérieurs du bâtiment sont de parfaits supports. En juillet et en août, nous recevrons le photographe Yves Le Gall et le créateurs d'objets faits de bois flotté, Chantier Jakez. »


DES LETTRES ET DES PINCEAUX


Après avoir longuement flâné entre les étals, nous remettons le cap sur l’Histoire en compagnie de notre guide. Nous découvrons ainsi l’hôtel des Grands Voyageurs 8 qui se dresse en bordure de la place Jean-Jaurès : « Il a hébergé Gustave Flaubert en villégiature à Concarneau, qui y a amorcé l'écriture de La Légende de Saint-Julien l’Hospitalier. Gustave Flaubert est aussi l'auteur de Bouvard et Pécuchet, roman inachevé, publié à titre posthume en 1881. Le personnage de Pécuchet fait référence à son ami Georges Pouchet, alors directeur de la Station de biologie marine. À diverses reprises, pour se documenter, l’écrivain lui soumettra quelques questions sur la biologie des espèces », raconte Christine Labbé. L’avenue du Docteur-Pierre-Nicolas, qui commence un peu plus loin, reste sans aucun doute le quartier des bistrots parmi lesquels règne, depuis plusieurs décennies, le bar de nuit Les Korrigans 9 , qui propose, depuis peu, un service de restauration le midi. Mais elle est aussi le quartier des artistes qui y ont leur atelier : on peut ainsi pousser la porte des Quat’Sardines 10 et de l’Atelier Valérie Le Roux 11 . Au bout de l’avenue, apparaît la maison à pans de bois verte et rouge de Françoise et Jean-Michel Gloux 12 : cette demeure étonnante abrite la galerie que le couple a créée il y a plus de 45 ans. Construite vers 1884, la bâtisse appartient depuis quatre générations à la famille Deyrolle, originaire de Paris. Elle doit son architecture atypique aux maisons du port de Bergen, en Norvège, pays avec lequel l'armateur concarnois Étienne Guillou (beau-père du peintre Théophile Deyrolle) entretenait des relations commerciales. « Là-bas, le Concarnois achetait la rogue - un appât pour la pêche à la sardine -, la glace pour transporter les crustacés et, accessoirement, le bois nécessaire à la construction de bateaux », commente Françoise Gloux. À l’intérieur, les murs de pierre jointoyée accueillent des expositions temporaires d'artistes attirés par Concarneau à la fin du XIXe siècle. « À côté de ces expositions temporaires, nous présentons toute l'année les œuvres d’artistes contemporains », souligne la galériste.

STATION MARINE, PLANCTON ET STAGES DE VOILE...

Quelques pas encore, et nous atteignons le début de la corniche et son immense bouffée d’air iodé. Place de la Croix se dresse la plus ancienne station de biologie marine au monde encore en activité 13 , gérée depuis 1996 par le Museum national d’histoire naturelle. Arrivée à Concarneau en 2013, la directrice Nadia Ameziane, spécialiste reconnue des échinodermes (étoiles de mer, oursins et crinoïdes), a voulu poursuivre l’œuvre de vulgarisation de ses prédécesseurs en ouvrant largement les portes de son établissement au grand public et aux scolaires, et en multipliant les animations. L'exploitation de la biodiversité marine focalise aujourd’hui une partie des activités des scientifiques qui œuvrent dans des laboratoires dotés d’une imprenable vue sur mer. « Si l’Histoire retient la date de 1859 et le nom de Victor Coste, fondateur de la Station marine de Concarneau, c’est en réalité à Achille Valenciennes, collaborateur de Georges Cuvier, que l’on doit le lancement ici même du premier projet scientifique consacré aux organismes marins », précise le biologiste Lionel Feuillassier, responsable du Marinarium, en poste depuis 2016, passionné par sa mission pédagogique.
Un peu plus loin, le bâtiment restauré du Pôle nautique 14 annonce des stages de voile de qualité proposés durant l’été, encadrés par des professionnels. Au programme, le Jardin des mers dédié aux 4-6 ans et la découverte de l’Optimist pour les enfants de moins de 10 ans. Et aussi, bien sûr, les catamarans (New Cat, Topaz 14 et Dart 16) réservés aux adolescents amarinés, en quête de vitesse et de sensations fortes. En outre, au départ de la plage des Sables-blancs, il est possible de s’initier ou de se perfectionner à la planche à voile et au kayak de mer. Quand certains préfèrent les bains de soleil, le repos ou la lecture de magazines, d’autres préfèrent les joies de la glisse .

Contact

> Balade : « Une ville au cœur d'un port »,
Renseignements à la Maison du patrimoine, en Ville-close, dans la tour du Gouverneur
Tél. 02 98 60 76 06

> Pôle nautique, place de la Croix
Tél. 02 98 50 85 60
www.concarneau.fr

> Galerie Gloux - au port de plaisance
22 Avenue du Docteur Pierre - Nicolas
Tél. 02 98 97 32 23
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