Le self dans les écoles élémentaires est le résultat d’une demande des écoliers eux-mêmes, relayée par le Conseil municipal des enfants il y a deux ans.

Jusqu’ici réservé aux plus grands, le self s’est généralisé à tous les niveaux de classes cette année. Simplifié, il permet aux enfants de se lever pour aller se servir. « Ils y gagnent en autonomie, en responsabilisation et en solidarité, les plus grands aidant facilement les petits », note l’élu à l'Éducation, Éric Malléjacq. Avec une conséquence appréciable : « Le principe permet aussi aux cuisines, qui mettent en place un plan de lutte contre le gaspillage, de mieux gérer les quantités de déchets, car les enfants régulent eux-mêmes le contenu de leur assiette. » Le pesage des aliments à différents stades, entre la livraison et la poubelle, permettra d’estimer les chiffres au plus près et de réajuster les procédures, si nécessaire. La composition des menus, validée par une diététicienne, répond aux exigences d’équilibre alimentaire, et le personnel de restauration participe à l'éducation au goût des convives.

Cependant, l’avis des enfants, interrogés, est respecté. « Le rythme auquel nous proposons un aliment nouveau est calculé afin d’optimiser les chances pour qu’il soit vraiment goûté et non mis directement à la poubelle », précise Guy Lamour, responsable de la cuisine centrale.

Cela vaut particulièrement pour les produits bio, « au goût et à la texture différents des aliments conventionnels ». Les denrées issues de l'agriculture biologique représentent une part significative en augmentation constante des achats alimentaires de la cuisine centrale. Les produits frais, de qualité et locaux sont privilégiés, surtout s’ils sont fournis directement par le producteur dans le but de favoriser les circuits courts.