Il entraîne les Thoniers depuis 7 saisons et les a hissés de CFA 2 en Nationale : Nicolas Cloarec, Concarnois pure souche, se dévoue avec passion au foot et à l’USC. Portrait d’un infatigable gagnant.
Nicolas Cloarec est né Concarneau il y a 39 ans, et c’est dans sa ville qu’il a chaussé ses premiers crampons. Passionné, il s’est donné les moyens de réussir : joueur de foot professionnel au FC Lorient puis à Clermont-Ferrand (en Ligue 1 et en Ligue 2), un diplôme d’entraîneur de football (DEF). « J’ai passé ce diplôme sans vraiment me projeter, en me disant simplement : ça pourra servir. » Et justement : arrivé en tant que joueur à l’USC en 2005, il entraîne l’équipe réserve deux ans plus tard, puis Jacques Piriou, président du club, lui donne les commandes de l’équipe première en 2009, alors en CFA2. « À cette époque, on était plus proche de la DH que de la CFA... » Mais Nicolas Cloarec aime les défis : obstiné, déterminé, il réussit chaque année à faire progresser son équipe. « Et ça passe essentiellement par le recrutement. On a réussi deux montées : en CFA en 2011, puis en Nationale en 2016 » . Une réussite mais pas une fin : « Je ne me donne aucune limite vers le haut ».
UN RÉVÉLATEUR DE TALENT
S’il a croisé les Fabien Barthez et autres Thierry Henry, héros d’un certain Mondial 98, Nicolas Cloarec a aussi retiré de son expérience de joueur la matière à être un bon entraîneur. « Déjà, la connaissance du jeu : quand on a pratiqué, on sait de quoi on parle. Ensuite, on a construit un réseau professionnel, c’est un avantage pour le recrutement. Enfin, on comprend mieux les joueurs, leur fatigue, leur ressenti » . Nicolas Cloarec aide ses hommes à se dépasser, à se révéler sur le terrain. « Je les vois capables de faire certaines choses, qu’ils ne voient pas eux- mêmes. » Qu’est-ce qu’un bon entraîneur ? « C’est un entraîneur qui gagne ». Formule lapidaire qui résume bien le caractère du coach : efficacité et lucidité. « Il faut rester très pragmatique » . Être entraîneur, c’est aussi faire jouer son équipe comme on aimerait la voir jouer : « Développer la technique, la maîtrise, la possession, donner du plaisir au spectateur. » Héritage assumé de son passage au FCL et du “beau jeu à la lorientaise”.
UN INVESTISSEMENT PERMANENT
« Le foot, c’est ma passion » . Nicolas Cloarec le répète à l’envi, d’ailleurs, il y consacre l’essentiel de son temps : avec les joueurs pour les six entraînements hebdomadaires, à visionner les matches de chaque adversaire. « Ça correspond à mon tempérament, et c’est très grisant de voir son équipe qui gagne et d’amener du public au stade ! » . À peine deux semaines de vacances chaque année, et pourtant une famille à contenter : trois enfants et une femme pharmacienne avec qui il a repris une officine. Son seul regret, ne plus avoir de temps pour faire du sport. Mais il avoue une autre passion, la chasse au chien d’arrêt. « Ça m’aide beaucoup de marcher dans le calme, la nature : je me détends et je remets de l’ordre dans ma tête, pour mieux préparer mon retour au stade... »