Concarneau - Ville Bleue

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Attractivité touristique, qualité esthétique du cadre de vie, le patrimoine architectural d’une commune constitue un atout manifeste que Concarneau entretient désormais avec l’aide de l’État grâce à une convention.

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Biodiversité, Concarneau, ville très nature

« Le danger d’extinction ne concerne pas que les grands animaux emblématiques ! » Ce constat écologique fait par Francois Besombes, adjoint au Maire, est au diapason de celui des autorités publiques nationales qui mettent en place de multiples dispositifs afin de freiner l’impact des activités humaines sur les écosystèmes.

Parmi eux, l’Atlas de la biodiversité communale (ABC), lancé par l’Agence française pour la biodiversité (AFB), a pour ambition de rétablir l’équilibre entre la biosphère et le développement urbain, avec la coopération des collectivités territoriales et des populations. Dans le cadre de sa démarche Agenda 21 engagée depuis 2017 (voir Sillage n°96), il semblait cohérent à la municipalité de répondre à l’appel de l’AFB. Cette dernière a retenu la candidature concarnoise et celles de 17 autres communes françaises (hors communautés de communes et parcs). Avec ce nouveau statut de ville-pilote et l’appui financier qui en découle, Concarneau se donne deux ans pour faire un premier état des lieux de la biodiversité locale. Un outil opérationnel qui sera pris en compte lors de l’élaboration du Plan local d’urbanisme (PLU), afin de planifier un aménagement durable du territoire.

L’Atlas de la biodiversité, Inventorier pour protéger

La biodiversité recouvre l’ensemble des formes de vie sur terre, leurs interactions et leurs habitats. « Chaque espèce a sa raison d’être et la disparition de l’une d’entre elles, même minuscule, se traduit par des répercussions en cascade », s’inquiète l'élu, François Besombes. Qualité des sols, de l’air, de l’eau, ou encore, parmi les exemples les plus notoires, la pollinisation perturbée par la disparition des abeilles, ou la prolifération des espèces invasives favorisée par la diminution du nombre d’oiseaux partis chercher ailleurs les insectes qui leur manquent. Les réactions écologiques en chaîne s’accompagnent en général de conséquences d’ordre sanitaire (quantité et qualité des légumes par exemple) et économique (prix en hausse de ces légumes, coût de la pollinisation mécanisée, etc.). L’instauration de zones protégées est l’une des solutions pour préserver la faune et la flore en péril. « Ces sanctuaires naturels, réservoirs de biodiversité, peuvent très bien cohabiter avec l’activité humaine », affirme François Besombes qui perçoit là un facteur de développement. « Je suis intimement persuadé que c’est une plus-value pour l’économie, par sa singularité, son exemplarité, en particulier pour une région touristique comme la nôtre. » Pour identifier les aires à protéger, il est nécessaire de déterminer au préalable la nature des différents biotopes locaux L’Atlas de la biodiversité et des espèces qui y vivent. C’est là qu’interviennent l’Atlas de la biodiversité et les bonnes volontés citoyennes qu’il va mobiliser. « Car nous voulons agir avec les habitants ! » soulignent les membres de l’équipe municipale concernée, dont Nicolas Bernard, responsable du service Développement durable.

L’atlas, comment ça marche ? inventorier pour protéger

Il s’agit d’établir un inventaire précis de cette biodiversité locale, parfois à partir de données déjà existantes, alimentées par différents organismes associatifs ou professionnels et qui seront réactualisées, mais également à partir des informations recueillies par les Concarnois eux-mêmes. Chacun est invité à observer la faune et la flore de chaque parcelle, verte ou bleue, de son entourage, du champ à l’étang, du jardin à la jardinière, de la dune au cours d’eau, etc.

Chaque habitant peut se saisir de cette opportunité qui lui est donnée de participer collectivement à la préservation de son environnement et à l’avenir de sa cité. Une activité qui peut se pratiquer individuellement, en famille ou entre amis, et qui représente une façon ludique d’élargir ses propres connaissances du patrimoine naturel.

Dans deux ans, une cartographie établie sur la base de ce collectage participatif permettra de définir les zones sensibles à protéger ou à restaurer. Cette cartographie sera l’un des supports d’une stratégie de développement raisonné à long terme. « C’est de la responsabilité des élus que de considérer la conséquence de leurs choix sur les quinze-vingt ans à venir. La nature que nous avons aujourd’hui, nous voulons qu’elle soit encore là demain », conclut François Besombes.

Concrètement, comment ça se passe ?

La mise en place d’un comité de pilotage, en mars dernier, a constitué la première étape de la démarche. Aux côtés d’élus, d'agents municipaux et d'experts pluridisciplinaires, ce comité réunit différents acteurs locaux, tels que les associations naturalistes, les collectifs environnementaux, les pêcheurs et les chasseurs, les agriculteurs, mais aussi les citoyens volontaires, les conseils de quartier ou encore les scolaires. Le programme d‘actions de ce comité, chargé de convaincre le grand public de la nécessité de sa participation, passe par l’instauration d’animations pédagogiques (ateliers sur le terrain, expositions, conférences) ou encore techniques (comptages, fabrication de nichoirs, de ruches – il en existe déjà dans le jardin de la Maison de quartier Tiliz à Lanriec et aux serres municipales de Kerhun – de microscopes de terrain). Ces ateliers permettront à chacun de s’approprier la démarche selon ses propres compétences et/ou inclinations.

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